Derrière la haie
C'est un enclos de nature
protégé d'une haie de buissons,
tapissé d'herbe verte et drue,
où s'épanouissent diverses fleurs
arrangées en massifs variés,
jonquilles, tulipes, iris, roses
et autres corolles parfumées,
du printemps à l'automne
sous l'ombre protectrice
de grands arbres touffus.
Au potager abondent
de beaux légumes charnus,
courgettes, tomates, salades
et autre délices gustatifs,
le verger foisonne
de quantité de fruits colorés,
fraises, cerises, coings, pommes
et autres succulentes douceurs,
toute cette généreuse profusion
s'offrant à la gourmandise
au gré des saisons.
C'est le royaume privé de plusieurs chats
qui déambulent entre les parterres,
furètent dans les plantations,
flânent dans les allées étroites,
s'alanguissent sous les feuillages
et se prélassent dans des taches de soleil,
en véritables souverains de leur domaine.
C'est un jardin extraordinaire (*)
qui peut exister n'importe où,
peut-être tout près, là, à côté.
Novembre 2028 (revu et corrigé en juillet 2021)
(*) petit emprunt à M. Charles Trenet 🎶🌳🌿🌷
Ce jardin n’est pas le mien (car je vis en immeuble, quand-même entouré de pelouses avec des buissons, des haies, quelques massifs de fleurs et des arbres), il est issu de mon imagination. Et pourtant, il ressemble certainement à des jardins existants, "n’importe où, peut-être tout près, là, à côté". Et en jetant un coup d’oeil par dessus ou au travers d’une haie, peut-être aurez-vous la chance de le voir 😉
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Prendre l’élan...
En ce dimanche de Pentecôte, une composition alliant dessin rapide au trait et texte en un jeu de mots (hasardeux ?) se voulant humoristique (😇), le tout m’étant venu lors de la Pentecôte 2022.
"C’est quand on est dans la pente qu’il faut prendre l’élan nécessaire pour grimper la prochaine côte... Comme ça, d’un seul coup, on fait pente-côte." (🤭)
Bon, OK, je sors 😅
mais pas avant d’avoir ajouté que 👇
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Échappée galactique
Une plume s'est échappée
pour longuement voyager
au plus profond de la nuit,
en de lointaines galaxies.
Passé le voile de l'atmosphère,
a traversé la troposphère
puis franchi la stratosphère
pour rejoindre l'exosphère
et s'est laissée porter
dans le silence de l'éternité.
Planant en apesanteur
où ne comptent plus les heures,
de haut a survolé la terre
pour, se jouant des frontières,
en capter la claire lumière,
évanescente et irréelle matière.
A côtoyé le flamboyant soleil
et son éclat sans pareil,
a frôlé la lune argentée
et son brillant cortège étoilé.
Puis s'est laissée retomber
en oscillations doucement balancées
pour rejoindre le monde,
son incessante et fébrile ronde.
Décembre 2020
La poésie a ce pouvoir de faire voyager jusqu’aux confins de l’univers infini où aucun de nous ne pourra jamais se rendre, pas même les multi-milliardaires investissant des fortunes dans le domaine spatial et s’essayant au développement du tourisme extra-planétaire.
Seuls quelques rares astronautes ont la possibilité d’aller tutoyer les étoiles, ce qui réclame une condition physique particulièrement bonne et leur impose une préparation longue et intensive. Ces voyages spatiaux sont toutefois contraints par les limites de l’organisme humain, de la technologie et par le temps qui prend une autre mesure dans l’espace, se comptant en années lumière. La lune, par exemple, située à 384 400 km de la terre, se trouve donc à 1,28 secondes-lumière de notre planète.
Alors pour "s’envoyer en l’air" (lol !) bien loin au-dessus de l’atmosphère, il reste la poésie ;-)
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Carrément bidon...
Comparaison
n’est pas raison,
mais de l’âme le poison
par sournoise instillation
d’une délétère déraison.
Comparaison
c’est carrément bidon,
tout juste bon
à toucher le fond.
Réflexion poétisée sur le thème de la comparaison de soi-même par rapport aux autres, en partant de l’expression bien connue "Comparaison n’est pas raison".
Cet auto-jugement n’apporte rien de bon car ce faisant, on finit par se dénigrer et par s’enfermer dans une image dépréciée de soi-même.
Chacun de nous étant unique, nous sommes par conséquent tous différents les uns des autres, sans appréciation qualitative d’être mieux ou moins bien.
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Nulle part ailleurs
~ Fable en vers libres ~
Un écureuil à l'air vif et mutin,
au pelage d'un roux cuivré flamboyant
terminé par un panache touffu
qu'il arborait fièrement,
avait élu domicile dans un gros chêne
qui, solitaire, occupait le centre d'un pré.
Dans le creux laissé par une branche
cassée lors d'un violent orage,
le petit animal avait trouvé un abri protecteur
contre les prédateurs et les intempéries.
Il aurait certes pu chercher un habitat
dans le petit bois tout proche
où il allait chaque jour se restaurer,
mais nulle part ailleurs qu'en cet arbre
il ne se serait senti autant en sécurité.
Son quotidien se passait donc
en allers-retours rapides et bondissants
entre son logis et le bosquet voisin.
Un après-midi, alors qu'il se régalait
de succulentes noisettes croquantes,
il entendit venir de la prairie
d'étranges échos et clameurs.
Craignant qu'on s'en prenne à son gîte,
il délaissa sur l'instant son repas
et s'en retourna dare-dare vers le pré
afin d'observer ce qu'il s'y passait.
Tout juste sorti de la zone boisée,
il se dressa aussi haut qu'il put
et constata la présence d'humains
qui parlaient haut et fort
en tournant autour du chêne
duquel ils touchaient l'écorce,
regardaient le solide enracinement
et scrutaient le généreux branchage.
Soudain, un terrible vacarme se fit entendre,
effrayant, à en faire trembler la voûte céleste.
Au comble de la panique,
notre écureuil s'enfuit
et courant de toute la vitesse
que lui permettaient ses petites pattes,
il fila vers une haie épaisse
sous laquelle il se terra, tremblant.
De son refuge temporaire
il ne put qu'assister, impuissant,
à l'inéluctable drame
quand son gros et beau chêne,
tel un géant vaincu, s'abattit à terre
dans un épouvantable fracas,
tronçonné à sa large base.
Sidéré, sous le choc, le petit animal
fut forcé de constater la cruelle vérité :
il venait de perdre son logis tant aimé,
où il se sentait si bien.
Comprenant qu'il n'avait désormais
plus rien à faire en ce pré,
il se retourna et s'en fut
droit devant lui, le cœur meurtri.
Longtemps il trotta où ses pattes le portaient,
sans trop savoir où il allait,
à travers champs et cultures,
s'approchant sans s'en rendre compte
des premières maisons du village.
Passant une épaisse haie de thuyas,
il se retrouva dans un grand jardin
où s'épanouissait un magnifique châtaigner
au feuillage fourni et accueillant.
S'avançant jusqu'au pied de l'arbre
pour en considérer attentivement le tronc,
l'écureuil vit une cavité en hauteur
dans laquelle il pourrait s'installer
et se reposer en toute sécurité.
Aussitôt pensé, aussitôt fait,
il y grimpa et en prit possession.
Après une première nuit passée
à se remettre de ses émotions fortes de la veille,
une fois le soleil apparu au ciel,
le petit animal, ragaillardi,
partit en exploration dans le jardin
afin de récolter de quoi garnir
douillettement son nouvel abri
et s'assurer qu'il pourrait sans trop de peine
trouver de quoi manger à proximité.
Passant près de la bâtisse
qui se dressait au bout du terrain,
il vit, qui le regardait d'une fenêtre,
une adorable petite fille rousse comme lui,
arborant également un beau panache,
mais, ce qui étonna fort notre écureuil,
derrière la tête… et pas ailleurs.
Elle paraissait si gentille que cela inclina l'animal
à ne pas la craindre, au contraire des humains
qui avaient coupé son chêne le jour d'avant.
D'ailleurs, dès le lendemain, il trouva,
déposées à son attention dans l'herbe,
noix et noisettes fraîches dont il se régala.
Alors il lui apparut, comme une évidence,
qu'en ce châtaigner était sa vraie demeure,
et nulle part ailleurs.
Comme quoi…
un événement douloureux au premier abord
peut finalement ouvrir sur un avenir plus radieux.
Août 2021
Au petit bestiaire de ma poésie, après les chats 🐈 (qui coursent parfois des mouches), les oiseaux 🐦 un aigle 🦅 une licorne 🦄 un couple de hérissons 🦔 et des coccinelles 🐞 voici l’écureuil 🐿 animal que je voyais souvent quand j’étais enfant car quelques uns s’étaient installés dans les châtaigners du jardin familial 🏡 J’ai encore en mémoire leurs apparitions furtives et bondissantes.
Photo d’illustration par Ralph via Pixabay
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