Jusqu’où ?
Tu es parti
sur un chemin de ténèbres
où je ne peux te rejoindre...
Jusqu’où iras-tu ?
Tu es descendu
dans un gouffre de noirceur
d’où je ne peux te remonter...
Jusqu’où tomberas-tu ?
Tu as plongé
dans un océan de doute
d’où je ne peux te sortir...
Jusqu’où sombreras-tu ?
Tu t’es enfermé
dans une grotte de désespoir
où je ne peux aller te chercher
et, sourd à mes appels,
tu en as jeté la clé.
Jusqu’où t’enfonceras-tu ainsi ?
Retrouveras-tu un jour la voie
qui te fera revenir à la lumière ?
(*)
~ Avril 2019 ~
Si ce poème m’a été inspiré, à l’époque où je l’ai écrit, par une amie souffrant d’un trouble anxio-dépressif et qui traversait alors un grave accès de sa maladie, il évoque aussi le cas du fils aîné d’une autre de mes amies, un homme âgé de presque 40 ans et qui souffre d’un trouble bipolaire et schizoaffectif chronique depuis l’enfance.
Et dans les deux cas, aucun traitement, qu’il soit médicamenteux ou non, ne semble parvenir à apaiser réellement ces troubles de façon durable.
(*) L’utilisation du "je" dans ce poème a une fonction purement narrative, car il représente ceux qui se trouvent confrontés à l’accompagnement de proches atteints de syndromes dépressifs sévères.
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Les ombres silencieuses
La nuit n’a pas encore complètement
assombri la voûte céleste que déjà
la lune se montre au firmament,
brillant doucement de sa rondeur nacrée.
Sous la pénombre grandissante du soir
des oiseaux lancent leurs derniers trilles
depuis le couvert touffu des arbres,
dans les rues les réverbères s’éclairent
tandis que les façades des bâtiments
se constellent de carrés lumineux.
L’agitation urbaine s’est apaisée
en un diffus murmure ambiant
qui se disperse au vent léger
caressant les clartés moribondes.
Soudain de silencieuses ombres noires,
battant souplement de leurs grandes ailes,
fendent vivement le ciel crépusculaire
en direction d’une proche colline arrondie
dont les contours s’estompent de plus en plus.
~ Juin 2025 ~
L’inspiration pour ce poème m’est venue un soir où, contemplant un instant les dernières lueurs du jour, j’ai d’abord pu deviner la lune presque pleine au ciel avant de voir un vol d’oiseaux (que je n’ai toutefois pas pu identifier) passer à tire d’aile au-dessus de la petite ville où j’habite.
Photo par Roman Marusyak via Pexels
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La dame de pierre
Chaque jour il passait devant elle
et à chaque fois la trouvait si belle,
inaccessible sur sa haute stèle.
Son joli visage délicat et frais,
ses seins galbés à l’arrondi parfait,
son ventre imperceptiblement renflé,
ses jambes longilignes et élancées,
ses fesses d’une troublante féminité,
tout de son apparence le charmait,
la caresse de ses mains appelait,
au point que sans cesse il y pensait.
Il savait que toujours il reviendrait,
s’imaginant qu’elle aussi l’attendait
pour un rendez-vous tacitement fixé
auquel il n’aurait accepté de manquer
sous peine de s’en sentir durement frustré.
Jusqu’au cœur de ses nuits elle le hantait
dans des rêves qui haletant le laissaient,
mais cet élan passionné il gardait secret,
rien n’était possible entre eux, en effet,
car malgré l’attrait que sur lui elle exerçait,
il ne pouvait changer un irrémédiable fait
qu’au plus profond de lui il regrettait
et sur lequel prudemment il se taisait …
L’objet de son amour toujours inerte resterait
car de blanc marbre sculpté il était fait.
C’était une statue qu’à la folie il aimait.
~ Septembre 2021 ~
À des fins d’illustration, j’aurais pu rechercher une photo de statue, par exemple du genre classique, ou m’essayer à en dessiner une... mais je préfère finalement laisser le champ libre à votre imagination, de façon à ce que la représentation que vous pourriez vous faire de cette Dame de pierre corresponde à vos critères personnels, et non aux miens 😉
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Août au jardin
Au plus fort de l'été
le soleil règne sans partage,
au ciel pas un seul nuage
n'ose même s'aventurer.
Sous les chaudes températures
s'est assoupi le jardin,
à l'ombre d’un grand pin
qui étend sa fine ramure.
Le laurier-rose bellement fleuri
de pourpre vif est recouvert
sous l'ardente lumière
du brillant astre de midi.
Mais dans l'air asséché
par le manque de pluie,
les fleurs déjà rabougries
mendient l’eau, assoiffées.
Bientôt l'automne arrivera,
pour habiller le jardin fatigué
de ses couleurs mordorées,
et avec lui la fraîcheur ramènera.
~ Août 2020 ~
Un an après que j’eu dressé le portrait poétique de ce jardin en août, le hasard m’en offrit une illustration par l’image en un laurier-rose magnifiquement paré de ses fleurs chatoyantes, et que je ne manquai pas de capter par mon objectif 🌺📸
Cette photo est à voir dans l’article "De pourpre vif", en dessous de celui-ci sur le Fil d’inspiration, ou dans la Galerie d’images.
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De pourpre vif
"Le laurier-rose bellement fleuri
de pourpre vif est recouvert
sous l’ardente lumière
du brillant astre de midi."
Pour cette strophe, issue de mon poème "Août au jardin" (qui est à lire au-dessus de cet article sur le Fil d’inspiration, ou dans la rubrique "Au fil des mots"), ce superbe laurier-rose, parmi les nombreux qui s’épanouissent par ici, offrit à mon objectif sa magnifique parure de chatoyante couleur sur l’arrière-plan d’un ciel estival de bleu intense 🌺☀️📸
Ainsi, l’image rejoignit les mots, un an après après ce que ceux-ci furent écrits.
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