Au fil des mots
Tous les poèmes que l’inspiration m’offre d’écrire sur différents thèmes...
Ligne de vie
Ainsi va la vie,
succession d’instants enfuis,
certains choisis, d’autres subis....
Au gré de l’envie
portée par des moments amis,
on veut y croire, on sourit,
Suivant l’humeur
on se cache, on pleure
pour apaiser les peurs.
C’est ainsi que va la vie,
chagrins subis, bonheurs choisis,
sentiments étroitement imbriqués
au fil des heures égrenés.
Mai 2020
La vie, entre noir et blanc, entre ombre et lumière, au gré de ses instants qui passent entre peine et sourire, entre pleurs et rires, car c’est bien ainsi qu’elle est et qu’elle va... non ?
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Le mensonge du coucou
Dans le petit bois près du village,
alors que la lumière du jour s'adoucit
et laisse lentement place au crépuscule,
un hibou hirsute, sur un chêne perché,
fait entendre son hululement lancinant.
Il dit aux habitants, dans son langage,
de ne surtout accorder aucun crédit
aux balivernes de ce menteur de coucou,
confortablement installé dans le nid
d'une fauvette qu'il a prestement délogée
avec des manières dignes d'un goujat.
Car tant que le flamboyant astre solaire
a brillé haut et clair dans le ciel,
l'oiseau squatteur n'a pas cessé de seriner
sa ritournelle modulée sur deux notes
à chaque humain qui passait non loin
du grand frêne où il gîte désormais.
Selon une vieille légende populaire
ayant eu longtemps cours dans nos campagnes,
qui entend le coucou lancer son appel
pour la première fois au printemps
doit vite poser la main sur sa poche
s'il espère devenir riche au cours de l'année.
Mai 2021
Poème écrit sur une idée proposée par mon amie poète Lys-Clea, qui commente les poèmes et créations que je publie sur ce site et que je remercie très sincèrement de me soutenir dans mon aventure de web-poésie :-)
Je me suis inspirée de la comptine "Dans la forêt lointaine" et d’une légende populaire que je connais depuis que je suis toute petite et que j'évoque dans la 4ème strophe.
Photo d’illustration de Vinson Tan via Pixabay
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Genèse d’un poème
C'est tout d'abord
une vague sensation,
une subtile impression
pour un paysage vu,
une musique entendue,
un propos lu,
pour un instant capté,
un sentiment éprouvé.
Une première idée, alors,
en quelques mots se pose,
d'autres s'y superposent,
une trame se propose,
l'inspiration s'impose.
Le poème, dès lors,
s'esquisse, emportant
dans un vif élan
la plume qu'on entend
courir et crisser
sur le blanc papier.
Janvier 2021
Ainsi naît un poème, tout simplement...
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À coeur ouvert
Mon cœur s'ouvre à ta voix, (*)
charmé par la musique de ses inflexions
aux doux accords mélodieux,
harmonie tendrement modulée
où j'entends vibrer ton âme
en tous les secrets qu'elle recèle
et que tu me dévoiles
chaque jour un peu plus.
Mon cœur s'ouvre à ton regard,
aimanté par l'éclat de tes yeux
aux chaleureuses teintes boisées,
agates délicatement polies
où je vois danser la flamme
de toute la passion qui t'anime
et que tu me communiques
chaque jour un peu plus.
Mon cœur s'offre à ton amour,
capturé par la puissance d'attraction
qui émane de ta prestance
à laquelle je ne peux résister,
subjuguée par la musique de ta voix,
magnétisée par l'éclat de tes yeux,
conquise par les élans de tendresse
dont tu me combles à chaque instant.
Juillet 2021
(*) Ce vers est le premier de l'opéra "Samson et Dalila" (1877) de Camille Saint-Saëns (1835 - 1921, un de mes compositeurs préférés dans le répertoire classique), d'où est partie mon inspiration pour ce poème.
D’ailleurs si le coeur vous en dit d’entendre une interprétation de cet air (par Elīna Garanča), je laisse ci-dessous un lien pour l’écouter sur Youtube... après lecture de mon poème, bien-sûr !!
L’amour (eh oui, encore lui, toujours lui !!), c’est peut-être de cette façon que ça commence... une voix, un regard, de quelqu’un en particulier... et le charme agit...
C’est aussi certainement de savoir garder le coeur accueillant à ce qui chez l’autre nous a attiré pour que dure l’affection qui nous unit à l’élu(e) de notre coeur.
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Berceuse africaine
Elle marche à pas réguliers
le long de la piste poudreuse
qui sillonne la savane africaine
dans la chaleur encore ardente
du soleil en fin de journée.
L’enfant dans son dos,
blotti dans un long pagne,
ne lui pèse aucunement,
petite vie issue de sa chair,
de son sang, de tout son être,
et qui, confiant, s’est endormi,
bercé par le rythme chaloupé
des hanches arrondies de sa mère.
La route est encore longue
qui ramène la jeune femme
à son village de maisons de terre
depuis celui où elle est allée
rendre visite à ses parents
pour fièrement leur présenter
son premier né de quelques mois.
Elle n’a pas choisi son jour au hasard
car elle sait que ce soir,
celui que les habitants ont désigné
pour aller vendre les quelques denrées
tirées de leur production agricole
passera dans sa vieille guimbarde
de tôle bariolée et rafistolée,
crachant noir un fioul mal raffiné.
Il s’arrêtera à sa hauteur
et l’invitera courtoisement à monter
pour parcourir les derniers kilomètres.
Alors elle dénouera son pagne,
prendra son bébé dans ses bras,
puis s'installera aux côtés du conducteur
qui lui racontera, volubile, la vie citadine,
les sons, les couleurs, les senteurs,
les trépidations et l’incessante agitation,
l’ambiance de ce monde qu’elle ne connaît pas.
Quand ils seront rendus au village,
elle rentrera chez elle où l’attendra
son mari, de retour des champs.
Ils s’assiéront devant leur logis
et elle donnera la tétée à son petit
avant de le coucher dans un hamac
en lui chantant une douce berceuse
aux accents venus du fond des âges.
Enfin, fatiguée par sa longue journée,
après s’être restaurée de légumes et de céréales,
elle prendra le temps du repos vespéral.
Décembre 2021
Alors que s’achève la journée internationale des droits des femmes, c’est le portrait d’une jeune mère africaine que j’ai choisi de mettre à l’honneur.
Ce poème m’a été inspiré par un dessin, intitulé "Maternité africaine" que j’avais réalisé quelques années auparavant, lequel est visible juste en dessous sur la page "Au fil de l’inspiration" et à retrouver dans la Galerie d’images.
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