Complainte d’Octobre
Où es-tu, Octobre, mon ami ?
Les feuilles sont jaunies déjà
et les arbres peu à peu se dénudent,
mais l’oiseau chante encore
de bon matin au jardin
dans la douce tiédeur de l’air.
Où sont tes petites pluies fraîches,
annonciatrices des frimas prochains ?
Le fleuve roule ses flots tranquilles
entre les berges où le vert, encore,
l’emporte sur tes flamboyantes couleurs
de mordoré, de cuivre et de bronze.
Où sont les brumes matinales
qui, jadis, montaient de la plaine ?
Où est ta beauté mélancolique d’automne ?
Se pourrait-il, Octobre,
que tu ne sois plus que mots écrits
de la plume d’un poète nostalgique ?
Octobre 2018
Ce poème m’avait été inspiré par l’exceptionnelle douceur du mois d’octobre cette année-là.
Or ces jours-ci, après des premiers jours d’octobre bien frais, les températures se montrent à nouveau particulièrement élevées pour la saison, puisqu’il est attendu jusqu’à 26° samedi dans la moyenne Vallée du Rhône et près de 30° dans le Sud-Ouest (d’après Météo France), avec des prévisions de poursuite de ce temps exceptionnellement doux pour les jours suivants.
Nouvel exemple des conséquences inquiétantes du réchauffement climatique (?)
Ce poème est à rapprocher également de la photo intitulée "Couleurs d’octobre", visible ci-dessous sur la page "Au fil de l’inspiration" et à retrouver dans la galerie d’image.
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