Le mensonge du coucou
Dans le petit bois près du village,
alors que la lumière du jour s'adoucit
et laisse lentement place au crépuscule,
un hibou hirsute, sur un chêne perché,
fait entendre son hululement lancinant.
Il dit aux habitants, dans son langage,
de ne surtout accorder aucun crédit
aux balivernes de ce menteur de coucou,
confortablement installé dans le nid
d'une fauvette qu'il a prestement délogée
avec des manières dignes d'un goujat.
Car tant que le flamboyant astre solaire
a brillé haut et clair dans le ciel,
l'oiseau squatteur n'a pas cessé de seriner
sa ritournelle modulée sur deux notes
à chaque humain qui passait non loin
du grand frêne où il gîte désormais.
Selon une vieille légende populaire
ayant eu longtemps cours dans nos campagnes,
qui entend le coucou lancer son appel
pour la première fois au printemps
doit vite poser la main sur sa poche
s'il espère devenir riche au cours de l'année.
Mai 2021
Poème écrit sur une idée proposée par mon amie poète Lys-Clea, qui commente les poèmes et créations que je publie sur ce site et que je remercie très sincèrement de me soutenir dans mon aventure de web-poésie :-)
Je me suis inspirée de la comptine "Dans la forêt lointaine" et d’une légende populaire que je connais depuis que je suis toute petite et que j'évoque dans la 4ème strophe.
Photo d’illustration de Vinson Tan via Pixabay
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